Ce volume propose une réflexion sur les relations entre la religion et l’épistolarité en France et en Grande-Bretagne, aux xviie et xviiie siècles. Douze spécialistes de la période, en histoire, théologie et littérature, s’interrogent sur des correspondances officielles ou clandestines, spirituelles ou pastorales, pour présenter un panorama des rapports entre les correspondances manuscrites ou imprimées et l’orthodoxie ou les hétérodoxies. Outil de communication entre les croyants, les églises et les communautés, mais aussi entre les membres du clergé et les fidèles, la lettre, qu’elle soit ouverte ou secrète, qu’elle appelle une réponse ou le silence, qu’elle soit cachée, codée, interceptée, imprimée ou diffusée, qu’elle soit isolée ou fasse partie d’un corpus plus large, fut le principal moyen d’expression de la piété et du sentiment religieux dans des siècles marqués par de profonds bouleversements épistémologiques. Prises dans leur ensemble, ces contributions constituent la première tentative d’étude croisée du religieux et de l’épistolaire dans l’espace européen entre Réforme et Révolution.