Ludiques, pratiques et populaires, cyclomoteurs et vélomoteurs font incontestablement partie du patrimoine des transports français.
Dans les années d'après-guerre, ces engins commercialisés à bas coût ont contribué à remettre la France sur ses roues.
Car le vélomoteur est d'abord une monture pour les travailleurs : l'ouvrier se rendant à l'usine, le facteur effectuant sa tournée, le coursier qui sillonne le ville, le policier affecté à la circulation ou bien encore le curé de campagne rejoignant sa paroisse...
Mais au fil des années, il devient un véritable phénomène de mode auprès des baby boomers qui trouvent là un moyen de transport qui leur permet de partir en camping, de se rassembler autour d'un flipper, au café du coin, ou lors d'un match de football...
Le « VéloSolex », la « Mobylette » ou le Peugeot « 103 » vont aussi séduire les jeunes femmes avides de s'émanciper avant de devenir, dans un ultime baroud, le deux-roues des jeunes branchés des années 1980.
Et c'est cheveux au vent, bravant le vent, la pluie ou le soleil, au rythme d'un petit 49,9 cm3 et de ses effluves d'huile odorante de deux-temps, que les adolescents et adolescentes des Trente Glorieuses ont pris goût au voyage et à la liberté...