Que ses mots respirent, c'est bien ce que nous souhaitons tant que nous avançons à la découverte d'un poème, mais si nous y parvenons, ils franchissent ce qu'on croit être le dernier vers, ils nous demandent alors de respirer comme eux, largement... D'où vient le poème ? A cette question s'en ajoute une autre, aussi pressante : que devient-il ? Elles n'en font qu'une, à vrai dire, que ne cesse de reprendre ce livre qui voudrait ne rien séparer pour que dialoguent - se contestent, se renforcent - tous nos moyens d'écriture, qu'ils inventent, qu'ils interrogent, qu'ils essaient de comprendre : comment faire afin que tous nos actes, malgré nos emplois morcelés du temps, gardent confiance « dans la main du poème », la main ouverte ?