L’atelier de Jean-Jacques Rousseau se compose d’une succession de lieux symboles où, au cours d’une vie en mouvement, il a quelque temps posé sa table de travail : parmi eux son donjon à Montmorency, son laboratoire à Môtiers, cette chambre « qui ne ressemblait en aucune manière à celle d’un homme de lettres » rue Plâtrière à Paris… sans compter bois et bosquets des promenades qu’il fréquentait un carnet et un crayon en poche. Mais cet atelier est surtout l’immense espace de papier constitué par ses manuscrits de travail, des milliers de pages autographes aujourd’hui dispersées à travers le monde. Il nous permet de découvrir les chemins de l’invention d’un écrivain penseur critique des Lumières, de suivre brouillons à l’appui la naissance du Contrat social, de l’Émile ou de La Nouvelle Héloïse, et de regarder Rousseau annoter Platon, Montaigne ou Voltaire dans les marges des livres de sa bibliothèque.