Jean : Tu es fatigué ?
Paul : Tu veux parler ?
Jean : Ça n'intéresse personne
Paul : Quoi ?
Jean : Ce que je dis
Paul : Ça n'est pas vrai
Jean : Ça n'intéresse personne
Paul : Moi ça m'intéresse
Jean : Pourquoi la vie est comme ça ?
Paul : Comment ?
Jean : Comme ça
Paul : Comment voudrais-tu qu'elle soit ?
Jean : Je ne sais pas
Différente
Christine dirige une entreprise de restauration collective. Elle milite pour des repas de qualité et fait de la cuisine un enjeu de culture et de civilisation. Son fils voudrait faire du cinéma, mais elle n'est pas très enthousiaste. Depuis leur séparation, son mari a perdu son travail et le goût de toute action. Quant à ses parents, elle ne les voit pas beaucoup : depuis la retraite de son père, ils voyagent. Pendant ce temps dans la ville, les manifestations s'amplifient. Les affrontements se multiplient. Il y aurait peut-être même un mort...
Dans le bien-être de mon être traite de la violence, une violence archaïque, originelle, dont on trouve les résonances dans nos espaces les plus intimes. Violence sourde, ligne basse, profonde, inscrite dans les héritages familiaux et sociaux, dans le monde du travail, entre les générations, les hommes et les femmes, violence du dehors et du dedans.
Dans le bien-être de mon être le bien-être de tous je le dis sans complaisance traite de l'angoisse qui naît de cette violence, de l'isolement qu'elle provoque, de la volonté de s'affranchir d'une réalité brutale et de la recherche d'une transcendance.