Le 22 mars 2016, peu avant 8h, deux Djihadistes kamikazes se font exploser dans le hall des départs de l'aéroport de Bruxelles.
Une heure plus tard, un troisième terroriste déclenche une bombe à hauteur de la station de métro Maelbeek. Ces deux attaques ont coûté la vie à 32 personnes et en ont blessé des centaines d'autres, parmi lesquelles Karen Northshield, une Belgo-Américaine de trente ans qui s'était rendue à l'aéroport ce matin-là pour rejoindre sa grand-mère aux États-Unis.
Littéralement soufflée par la bombe qui a explosé à seulement quelques mètres d'elle, transportée in extremis à l'hôpital où elle subira de multiples interventions chirurgicales, et alors qu'aucun médecin ne la pensait capable de survivre à un tel choc, cette ancienne sportive de haut niveau va pourtant puiser en elle une rage de vivre hors du commun et surmonter les épreuves une à une.
Cinq ans après les événements tragiques qui ont bouleversé le monde entier, Karen revient dans cet ouvrage sur le combat surhumain qu'elle a mené pour surmonter la souffrance physique et psychologique et se reconstruire peu à peu. À l'image d'un corps morcellé qui tente de se rassembler, le récit qu'elle nous livre se présente sous la forme d'un abécédaire éclaté, de A comme Attentat à Z comme Zaventem, une façon sans doute pudique et forcément parcellaire d'aborder une réalité insoutenable, un témoignage de résilience comme on en rencontre peu.