Poète d'une terre sujette aux tremblements des
hommes qui l'habitent, d'une langue hantée
par ses sens mystiques, Yehuda Amichaï
accompagne l'histoire tout entière d'Israël, depuis les
balbutiements des utopies pionnières jusqu'aux ultimes
combats pour «la paix maintenant». Disparu en
septembre 2000, il laisse en héritage à des générations
nourries de sa poésie, la tâche, difficile,
d'écrire à sa suite :
(...)
En ce beau jour d'automne
je fonde à nouveau, Jérusalem.
les rouleaux de sa fondation
volent en l'air : oiseaux, pensées.