«Nous entrons dans un nouveau siècle américain,
au cours duquel nous deviendrons encore plus riches,
de plus en plus puissants, et notre culture se fera
encore plus meurtrière. Nous exciterons des haines
sans précédent. [...] Le rôle effectif des forces armées
américaines sera de préserver un monde sûr pour
notre économie et ouvert à notre dynamisme culturel.
Pour ce faire, nous devrons tuer beaucoup.»
Commandant Ralph Peters, été 1997.
«Le droit des innocents à ne pas être assassinés l'a emporté sur le droit des
terroristes à ne pas être torturés.» Michael Levin, 1er mars 2002.
«C'est à ceux qui croient que Saddam Hussein n'avait pas d'armes de
destruction massive que revient la lourde responsabilité de dire au monde où
elles se trouvent.» Ari Fleischer, 9 juillet 2003.
Les attentats du 11 septembre 2001 n'expliquent
pas tout ce qui se passe à Washington.
Et notamment pas les ripostes exclusivement
militaires choisies par le président
George W. Bush. En fait, les décisions
stratégiques de l'empire ont été inspirées par un
groupe d'hommes, les faucons néoconservateurs.
Obnubilés par la politique étrangère, ce sont eux
qui ont poussé Bush junior à intervenir en Irak,
pour recomposer le Moyen-Orient.
Ils ont menti comme des arracheurs de dents,
inventé des menaces inexistantes, capté l'attention
exclusive des médias, muselé leurs contradicteurs,
polémiqué contre des chefs d'État étrangers et
séduit quelques autres, organisé la restriction des
libertés publiques, avalisé la torture, traîné les
mouvements d'opinion antiguerre dans la boue.
Preuves à l'appui, c'est ce que montre Jean
Guisnel dans ce livre décoiffant, où il présente un
étonnant florilège des propos les plus significatifs
de leur pensée profonde. C'est souvent ahurissant
de cynisme et de méchanceté, parfois révoltant
dans l'énormité du propos. Et surtout très éclairant
pour comprendre la logique perverse de ces
nouveaux «maîtres du monde», qui pensent
mener la «Quatrième Guerre mondiale».