Description

Le présent tome III de l'Anthologie de Déodat Roché est entièrement inspiré par l'esprit de Pentecôte, on s'en rend compte en parcourant les Cahiers de cette époque. Il y est en effet appelé à une approche scientifique des conditions métaphysiques de l'être humain dans le monde, mais non pas à partir de théories matérialistes posées a priori. Plutôt par une phénoménologie attentive aux inspirations de l'esprit, à la présence signifiante de celui-ci dans le déroulement des existences humaines, ainsi que les cathares l'esquissèrent. Ce qui les avait amenés à prendre en compte la réalité des existences successives, dans chaque destinée, comme une nécessité des plus sérieuses.

Lorsque l'on a bien connu Déodat Roché, collaboré avec lui durant une décennie en partageant sur cette époque un total d'une année de vie quotidienne communautaire dans les Corbières, on aboutissait à cette conviction : le mouvement spirituel profond qui habitait cet homme, de- puis le jeune enfant jusqu'à l'ermite respecté du grand âge, en passant par le magistrat intègre, ce fut la mission de rendre justice aux grands ancêtres spirituels, et purs chrétiens, disséminés dès les premiers siècles de notre ère et anéantis par génocide aux XIII^e et XIV^e siècles.

Un fait historique marqua dans la pierre l'aboutissement public de ce geste d'une justice humaniste et supra-humaine, ce fut l'érection de la stèle commémorative Als catars, als martirs del pur amor chrestian, au pied du pog de Montgésur, inaugurée à la Pentecôte 1960. En ces années, Déodat Roché devra encore répondre à des calomnies de mauvaise foi contre la pensée cathare. La stèle subira des coups de poinçon vers 1967, et en 2017, un gros coup faisant sauter une partie du rebord supérieur.