Des atomes, des souris et des hommes
France-Iran : leurs relations nucléaires jusqu'à l'accord de Vienne
Le nucléaire iranien : une histoire française ? Dans les années 1970, la France fut un ardent promoteur du programme nucléaire iranien : formation d'ingénieurs au CEA, construction de centrales, partenariat pour enrichir l'uranium. Hommes politiques et entreprises françaises se succèdent à Téhéran et rivalisent pour bénéficier des pétrodollars et des ambitions régionales du chah. On ne se préoccupe pas trop des risques de prolifération.
La révolution iranienne de 1979 met un terme à cette euphorie. Les contentieux financiers se mêlent alors aux conflits politiques liés à la guerre Irak-Iran : attentats à Paris, prises d'otages au Liban. Derrière les drames et les discours politiques, le vrai coeur du conflit, c'est le nucléaire.
À partir de 2002, la dimension militaire du programme nucléaire iranien devient un enjeu international. À Paris, ceux qui approuvent la politique américaine de sanctions et les menaces de guerre contre l'Iran s'opposent aux partisans d'une approche réaliste et diplomatique. Guerre ou diplomatie ? Le Quai d'Orsay n'était pas toujours sur la même ligne que l'Elysée.
François Nicoullaud a été le témoin de ces tractations secrètes, des dessous du terrorisme, des coups tordus entre Français, des opérations médiatiques mensongères, et un des acteurs des négociations qui ont abouti à l'Accord de Vienne en 2015. Dans ce livre posthume, il fait oeuvre d'historien, archives diplomatiques et témoins à l'appui, et il intervient dans le débat en affirmant ses convictions de diplomate et d'homme de paix que certains ont cherché à lui faire payer.
Un vrai roman politico-diplomatique et historique, rédigé d'une plume élégante, sans fard et avec coeur.