Lundi 13 février
Le conseiller d'État, Réal, apprend à Bonaparte
l'existence d'un complot visant à l'éliminer.
Des noms sont cités : Cadoudal, Pichegru, Moreau.
L'ordre sera donné d'arrêter ces deux derniers.
Jeudi 1er mars
À la liste des comploteurs s'ajoute un nom illustre : le duc
d'Enghien. Sans qu'aucune preuve solide ne soit avancée.
Juste des présomptions, des recoupements hasardeux.
Le samedi 10 mars, ordre est donné aux généraux Ordener
et Caulaincourt d'arrêter le duc d'Enghien à Ettenheim
où il réside. Le lieu se trouve sur la rive droite du Rhin.
À l'aube du 21 mars
Le duc d'Enghien est exécuté dans les fossés
du château de Vincennes. Pour Fontanes, président
du Corps législatif (et d'autres), cette exécution
fut une faute. C'est pire qu'une erreur.
Vendredi 13 avril
Le Conseil privé adopte le principe de l'hérédité et
le titre d'empereur pour le général Bonaparte.
Le vendredi 18 mai, le Sénat adopte le sénatus-consulte
qui élève Bonaparte à l'Empire.
Dans la nuit du 9 au 10 septembre,
d'après Mme de Rémusat et Constant, il aurait eu
une crise d'épilepsie. L'information n'est pas vérifiée.
Aurait-il mis, cette nuit-là, sur son visage le masque
de sa destinée, et ce masque l'étouffa-t-il... ?
Dimanche 25 novembre
À Fontainebleau, rencontre prévue, codifiée dans ses
moindres détails, entre Bonaparte et le pape Pie VII.
Le lendemain, un grand dîner sera offert au pape.
Qui se montre réservé. Il ne faudra pas lui en demander
plus face aux souhaits - ou exigences ? - de son hôte.
Samedi 1er décembre
Le Sénat, en présence du Conseil d'État, déclare la
dignité impériale héréditaire dans la descendance légitime
de Napoléon ou de ses frères. Le cardinal Fesch célèbre
le mariage religieux de Napoléon et de Joséphine.
Dimanche 2 décembre
Cérémonie du sacre.
Stendhal, parmi bien d'autres, y assiste.
Bonaparte devient napoléon.
Notre histoire s'arrête là.
L'Année suivante,
ce sera la victoire d'austerlitz.