Ce livre est le fruit d'une enquête approfondie, entreprise dès la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989, dans près de 60 combinats industriels socialistes. Il renouvelle l'analyse du socialisme et du post-socialisme en Europe de l'Est.
On n'y trouvera pas le mot «transition». Car justement une de ses thèses est qu'il n'y a pas transition. Il y a effondrement d'ensemble du socialisme et de ses unités de base, les «combinats polyfonctionnels», le jour où sons introduits dans ces pays une véritable monnaie et la libéralisation des prix. Cela couvre une période entièrement nouvelle, le post-socialisme, où se construit un capitalisme singulier sur les ruines du socialisme, par des processus complexes d'«entreprisation».
On y trouvera encore moins le terme «économies en transition» cher à la BERD et à la Banque mondiale. Car justement, une autre thèse de ce livre est qu'il n'y avait pas d'économie dans le socialisme, que parler «d'économie socialiste» conduit à une mésinterprétation des enjeux réels du post-socialisme.
Ainsi l'analyse des événements qui ost suivi, à l'est de l'Europe, la chute du mur de Berlin, conduit-elle à remettre en chantier l'idée qu'en se faisait du socialisme, à formuler des propositions quant à la politique industrielle post-socialiste et aux moyens de transformer les combinats en entreprises, mais aussi à réfléchir à l'espace propre du discours économique dans les sociétés capitalistes.