Éloge de l'attraction
Capter, capturer ,captiver
Que seraient les James Bond, les films d'action ou d'aventure sans leurs scènes d'attraction spectaculaire ? Faut-il en déduire de manière un peu hâtive que l'attraction n'est que le côté divertissant du cinéma et n'a donc rien à voir avec l'art cinématographique ? Comment, dès lors, justifier sa présence manifeste dans les oeuvres des très grands cinéastes ? A commencer par trois films puissants de Kubrick : 2001, Orange mécanique et Barry Lyndon qui viennent, respectivement, capter, capturer, captiver le spectateur pour le transporter jusqu'au seuil d'un ailleurs où il vibrera d'émotions. Cet essai veut forger théoriquement ces trois modalités de l'attraction et montrer comment elles nous permettent de mieux appréhender le phénomène de la fiction et la question de l'art au cinéma.