"Tu as disparu. J'avais quatre ans. Je suis l'enfant des silences, ceux d'un père, ceux de toute une famille. Je suis l'enfant de l'oubli. Je t'ai cherchée partout. Tu étais dans les portraits effrités des Fayoum, dans les soupirs de la Callas, dans les yeux trop fardés de Juliette Gréco... Je n'avais qu'une peur, te croiser sans te reconnaître. Je me suis exilée en Afrique, j'y ai puisé la force de naître. C'est là, entre savane et poussière, que je t'ai retrouvée."
N. W.