Il a fallu deux ans à Maïssa Bey pour traduire en mots cette part muette de sa vie : son père mort sous la torture en 1957 pendant la guerre d'indépendance, alors quelle avait sept ans. Son récit est splendide dans sa sobriété, la force de son évocation et l'absence inouïe de haine. Une leçon magistrale, qui l'a confirmée dans son rôle d'écrivain tout en mettant en avant son souci constant d'humanité.