Quand nous sommes arrivés à Golfe-Juan, j'ai aperçu de loin dans la mer non seulement Picasso mais aussi son neveu Xavier Vilatò, que j'avais connu à Paris. C'était l'ami de Matsi Hatzilazarou, la poétesse et première femme d'Embirikos. Dès qu'il nous aperçut, il se mit à nous faire des signaux. Je me déshabillai en vitesse et plongeai. Tériade, lui, ne se baignait pas. Je m'approchai, et Xavier Vilatò me présenta à son oncle qui cria à Tériade : « Tu vois, les Méditerranéens, le destin veut qu'ils se rencontrent dans l'eau, dans la mer ».