Comme tous les écrivains authentiques, Emmanuel Roblès dans ses pièces de théâtre comme dans ses œuvres romanesques explore toujours les mêmes thèmes majeurs : l'amour d'une part, cet amour où le cœur et la chair ont partie liée, où le désir, la tendresse, le respect unissent la femme et l'homme, et d'autre part la guerre ou, plus exactement, la violence de l'histoire à laquelle nul n'échappe, que chacun d'entre nous doit, à un moment ou à un autre, affronter.
On trouvera, dans les trois romans courts et dans les deux nouvelles qui composent ce volume, ces thèmes déclinés dans des histoires envoûtantes et fortes, incarnées par des personnages campés avec une telle perspicacité et une telle originalité qu'on pourrait les croire vivants.
On trouvera aussi dans Erica un autre motif aussi attachant et plus sourd : celui de la solitude. Le talent et la grandeur de Roblès c'est d'âtre toujours à hauteur d'homme, attentif à ce qu'il a de meilleur, mais sans pour autant gommer les ombres.