« Je suis depuis si longtemps coincé entre une grenade et une kalachnikov que la violence de leurs aciers est devenue la mienne. Au point de me faire perdre la noblesse de mon fil. Et mon identité. Au point de me faire oublier la lumière du jour, et de me laisser surprendre par elle. Au point de m'étonner qu'une main puisse encore se tendre vers moi. Me caresser. M'empoigner fermement. »
Avec un regard acéré sur le monde et la violence, Pascale Fonteneau réussit le tour de force de faire d'un poignard le narrateur de cette histoire. Noirs états d'âme d'une arme blanche, sauvés par 1'humour féroce qui caractérise l'écriture de celle qui lui donne vie.