En France, le souvenir de la bataille de Valmy, couplé à l’instauration d’une conscription maintenue jusqu’en 1996, fonde l’attachement indéfectible du citoyen au caractère essentiellement public des forces de sécurité de la Nation. Il y a là l’origine d’une césure entre les activités mercantiles d’une part, et la sécurité publique d’autre part. Cette conception étatiste des services publics régaliens a conduit à privilégier, de façon systématique, le mode de gestion en régie. Depuis le début des années 1990 cependant, ce paradigme classique où l’armée et les forces de polices évoluent de façon autonome pour assurer l’ensemble de leurs missions, est battu en brèche. L’externalisation au profit d’opérateurs privés s’impose comme le modèle managérial privilégié des services publics régaliens en France. Ce nouveau modèle n’est pas exempt de risques que l’auteur analyse dans le présent ouvrage.