Famille et société dans le monde grec et en Italie du Ve au IIe siècle av. J.-C.
Les notions grecques et romaines, telles que oikos, oikia, familia, domus, que nous traduisons par « famille ou « maisonnée, sont polysémiques et désignent un groupe de personnes réunies sous une même autorité, liées entre elles essentiellement par des relations de parenté ou des rapports de dépendance, et partageant au quotidien la même résidence et des activités communes ; dès lors, ces mêmes notions peuvent également désigner la composante matérielle de ce groupe, son patrimoine et son habitat.
Considérée par les Anciens eux-mêmes comme l'unité primordiale de toute société, cette « famille » est perçue comme la cellule sociale et économique de base, susceptible de répondre aux besoins élémentaires de ses membres. Elle assure ainsi, d'un point de vue économique, les fonctions de production, d'échange et de consommation, d'un point de vue social, les fonctions de reproduction, de socialisation, d'assistance et de transmission. En Grèce et en Italie, la maisonnée se construit aussi au travers d'un ensemble de cultes, pratiques rituelles et croyances associées au cycle de la vie familiale.
Ce sont ces multiples dimensions que cet ouvrage se donne pour objet de présenter, dans une démarche que nous avons souhaitée interdisciplinaire, comparative et didactique, soucieuse de mettre en évidence la diversité des sources disponibles ainsi que les directions prises aujourd'hui par les recherches pour en rendre compte.