Si les châtiments corporels sont souvent décriés comme excès d'une époque révolue, c'est que l'on confond une cruauté égoïste avec la sévérité raisonnée dictée par des relations d'affectueuses dépendances.
« Souvent mon regard se portait sur un groupe de deux photos en couleurs qui me causait un sentiment fort trouble. Elles représentaient une très grande jeune fille, à genoux et appuyée sur les mains, donc à quatre pattes, seulement vêtue de ses bottes et sous-vêtements intimes de teinte noire. Sur l'une des photos, elle paraissait seulement en pénitence, sa culotte diaphane lui moulant les formes, tandis que sur la seconde, sa culotte était baissée jusqu'à mi-cuisses, laissant voir en toute leur plénitude, ses fesses effrontément découvertes, tandis que, tourné vers je ne sais qui, son visage trahissait une crainte indicible. »
Ce récit nous introduit dans un milieu où un jeune couple, approuvant la sévérité comme expression de leur tendresse réciproque, tombe par des nécessités matérielles sous la dépendance de deux femmes exigeantes, adeptes de « l'éducation anglaise », complices sensuelles mais compréhensives qui conduisent nos amoureux vers leur réussite avec une sévérité adaptée aux caractères des jeunes victimes.
Collection Le Septième Rayon, Des personnages issus de notre vie quotidienne vivent des péripéties dont le caractère insolite ne contredit pas la dimension « vécue ».
L'idée centrale de cette collection de « petits romans » clandestins des années 1960 est de tenter de se défaire d'une image normalisée de l'érotisme. Les textes publiés tenteront simplement de faire le point sur toutes les disciplines, un érotisme jubilatoire et dynamique traduisant une libido sans tabou ni interdit, impudique et libérée.
Roman numérique, 194 pages, couverture en couleurs par Durieux.