Fêtes ! Fêtes bretonnes ! Un pléonasme presque, tant, à en lire les grands auteurs des XVIIIe et XIXe siècle, nos ancêtres aimaient se réunir, se rassembler, se trouver, se retrouver, pour prier, souvent, mais aussi, pour danser jusqu'à perdre haleine, boire jusqu'à plus soif, pour ripailler dans des agapes qui parfois, c'était rituel, se terminaient par quelques invectives, voire par de franches bagarres : les ingrédients d'une fête réussie en quelque sorte.
Ce livre se veut un hommage à tous ceux qui, selon les propos de Xavier Grall, prenaient prétexte de tout pour s'amuser, « prétexte du blé en herbe, prétexte du blé coupé, prétexte des solstices et prétexte des saints ».
Si riche, si divers, si haut en couleur, le monde festif, que les Bretons ont deux mots pour les désigner : festoù et gouelioù... A ceux qui veulent savoir la différence entre les deux, nous recommandons la lecture du ci-devant ouvrage. Des fêtes celtiques calendaires d'avant la christianisation au Festival Interceltique, des pardons traditionnels, nommés si joliment à l'est « assemblées » au renouveau des festoù-noz, des mariages anciens au festival des Vieilles charrues ou au Festival de Cornouaille, aucun des aspects de la fête d'ici n'est oublié dans un ouvrage qui ne se veut pas exhaustif, mais qui entend souligner la capacité qu'ont les Bretons, contre vents et marées et malgré les aléas de l'Histoire, à prendre du plaisir collectivement.
Et ce faisant, à enchanter le monde.