François, portrait d'un absent
Une voix blanche, surgie au milieu de la nuit, annonce à Michaël Ferrier la mort de son ami François et de sa fille Bahia. Dans la dévastation, la parole reprend et les souvenirs reviennent : comment deux solitudes, jeunes, se rencontrent, s'écoutent et se répondent ; les années d'études, d'internat; la passion du cinéma, de la radio : la mémoire se déploie et compose peu à peu une chronique de l'amitié, un tombeau à l'ami perdu.
Entre France et Japon, Michaël Ferrier redonne vie aux fantômes, aux absents, aux disparus. Il confère aux choses et aux êtres une sombre beauté, celle de la passion de l'amitié.
Thibault de Montalembert met en voix avec délicatesse un hommage gracieux et fragile, « aussi grave que le marbre et aussi léger que le ciel ».