« Ma grand-mère était une drôle de bonne femme. Elle se nommait Flora Tristan... » Voilà pour l'ascendance maternelle. Clovis Gauguin, le père, est journaliste. Il meurt, en route pour le Pérou, en 1849. Paul a un an. Toute son adolescence, il gardera la nostalgie des tropiques. La suite, ce sera une vie de départs perpétuels : Copenhague, Pont-Aven, la Martinique, Arles, et, en 1891, le grand départ, pour Tahiti. « Je pars pour être tranquille, pour être débarrassé de l'influence de la civilisation. Je ne veux faire que de l'art simple, très simple. » Françoise Cachin restitue l'itinéraire de ce « sauvage malgré lui » qui mourut aux îles Marquises, le 8 mai 1903.