Ces récits, écrits à partir de 2005, rendent compte de la vie que menaient, à Damas, de nombreuses personnes dont l'auteur a croisé la route.
Jaramana, en proche banlieue. Le camp palestinien de Yarmouk. Le quartier kurde de Rukn el-Dine, à flanc de montagne, et, ailleurs sur le même versant, le quartier de Mouhajirine. Le mausolée chiite de la banlieue Sayda Zeinab. L'ancienne cité à l'intérieur des remparts... Les récits déroulent des vies intriquées avec leur milieu, la périphérie et la banlieue damascènes, où s'entremêlent des destinées venues d'horizons très différents, comme le font les différentes strates des arrivées successives, maisons anciennes et habitations construites dans l'urgence, pierre et parpaing.
2011 et sa révolution donnent une nouvelle dimension à la vie bouleversée de ces gens de Damas, à leurs rêves et à leurs peurs. Toujours à partir de la capitale, les textes s'ouvrent à d'autres lieux de Syrie, que la révolution fait entrer en résonance les uns avec les autres, dessinant un autre pays possible.
Mais les destins s'éparpillent... Lorsque cesse le récit, certains des personnages sont encore sur place, et d'autres déjà sur les routes de l'exil.