Les informations sont de plus en plus considérées comme une ressource essentielle de l’entreprise, au même titre que les matières, l’argent, les personnes, les savoirs et les compétences. Dans certains cas extrêmes, les informations sont même la « matière » unique de production. Il ne devrait donc pas être étonnant que les informations fassent également l’objet d’une gestion rigoureuse. La qualité de l’information devrait être un objectif permanent des dirigeants et des managers de terrain. Dans le cas contraire, on doit s’attendre à ce que l’entreprise soit pénalisée de multiples façons, de même qu’elle serait pénalisée si elle gérait mal, ou pas du tout, ses matières ou ses finances. Pour dépasser les abstractions nous avons choisi une image et un fil directeur. L’image, c’est la maladie de l’information ; le fil directeur ce sont les diverses maladies de l’information dont peut souffrir une entreprise, ainsi que leurs conséquences sur ses performances économiques.
Cet ouvrage traite des trois familles d’informations : les informations de fonctionnement (pour les opérations courantes de gestion), les informations d’influence (dans laquelle se situent la communication interne et la communication externe) et les informations anticipatives d’évolution ou d’anticipation (lesquelles concernent la veille anticipative stratégique). Dans cet ouvrage, l’information est considérée tour à tour comme un processus et comme un produit du processus. On parlera donc des maladies de l’information en tant que produit (appelées maladies organiques de l’information) et également en tant que processus (appelées maladies circulatoires). Pour chacune des maladies sont proposés des moyens de les dépister et de les soigner.