
Dans ce texte, qui peut se lire comme un scénario ou
comme une pièce de théâtre, l'auteur replace le grand
visionnaire que fut Giordano Bruno dans le contexte
historique de l'époque. Il évoque la lutte de la
République de Venise contre l'emprise de Rome qui,
elle-même doit se défendre contre les visées hégémoniques
de Philippe II d'Espagne tout en combattant
la Réforme et l'anglicanisme. Giordano Bruno apparaît
alors comme pris dans un réseau d'intrigues, dans un
univers impitoyable d'excommunications, dans une
politique d'Interdits contre les Villes libres, témoin
impuissant de luttes d'États qui s'allient les uns contre
les autres pour s'assurer l'hégémonie sous couvert de
défense du dogme. Campanella, le poète qui prônait
une théocratie universelle, Paolo Sarpi, le grand
homme d'État vénitien, Galilée, sauront surnager,
survivre, alors que Giordano Bruno, dans sa «fureur
héroïque», telle une torche vivante, illuminera par son
sacrifice les siècles futurs.
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