«Un jour j'avais à faire le portrait d'une dame
célèbre et formidable, ici à Paris, et j'étais ennuyé
car je l'avais déjà photographiée pas mal d'années
auparavant et je comprenais bien qu'elle risquait de
faire d'inévitables comparaisons. Le portrait, c'est
déjà difficile à faire dans les meilleures circonstances.
Il suffit de dire une petite chose qui détone avec
l'esprit de la personne pour gâcher un bon portrait.
Elle semblait assez tendue quand je suis arrivé, si
bien que lorsqu'elle a demandé combien de temps la
séance allait durer, j'ai tenté une plaisanterie, "Oh, un
peu plus long que le dentiste mais pas aussi long que
le psychiatre". Cela ne l'a pas amusée du tout. Et le
portrait a été raté.»