Qu'y a-t-il de plus intime chez un homme ?
À n'en pas douter les films qu'il se raconte, souvent avant de s'endormir, dans ce rêve éveillé où il est toujours la star.
Pour ces brefs instants d'éternité, Didier da Silva préfère les histoires de voyages dans le temps. Il y peut, en toute logique, se repasser les meilleurs moments, jusqu'à revivre le futur quand bon lui semble.
Le narrateur est cinéphile et son amour du cinéma devient la machine du récit.
Une machine très tendre, puisqu'on y répare, en passant, les erreurs des scénaristes, et un peu celles du temps. Mais celui-ci a ses propres lois. Il creuse des vides sous nos pas. Le récit saute de l'un à l'autre, il devient quête, poursuivant une absence, s'écrivant alors dans une éternité inconsolable.