Pendant des siècles, la population de l'île de Batz, comme celle de toutes les îles du Ponant, a vécu en quasi-autarcie. La terre et la mer pourvoyant à leurs besoins élémentaires, les îliens n'achetaient que le strict nécessaire sur le continent Aujourd'hui, contrairement à d'autres îles, Batz a conservé une activité relativement diversifiée : la production de primeurs de qualité, le tourisme permettent de maintenir la vie sur place.
Bien que géographiquement proche du continent, l'île était et reste relativement difficile d'accès et le « passage », la traversée du bras de mer, est une affaire d'hommes au caractère bien trempé.
Yann Riou a patiemment recueilli leurs souvenirs, leurs anecdotes, parfois pittoresques, parfois tragiques ; il a également dépouillé les archives maritimes et la presse de l'époque ; Henry Kerisit, avec le grand talent qu'on lui connaît, a reconstitué des « portraits » de bateaux fameux qui vivent encore dans la mémoire des marins de l'île.
Ils ont fait tous les deux oeuvre d'historiens.