Tous les guerriers ne sont pas des professionnels
du pistolet mitrailleur. Certains
ont été, avant leurs combats ou au
retour de leur aventure, des écrivains.
Leurs livres témoigneront un jour de ce
qu'ils ont vécu, non comme observateurs,
stylo au poing, mais comme combattant
de choc. Le destin de ces «écrivains
guerriers» est parfois si inattendu
et si pittoresque que Philippe Randa a eu
la bonne idée d'interroger dix-huit
d'entre eux pour en tracer de saisissants
portraits où se mélangent l'encre et le
sang.
Ils ne seront pas des journalistes ou des
écrivains «comme les autres». Leurs
articles ou leurs bouquins gardent toujours
l'empreinte de combats vécus
avant d'être rêvés. Ils sont à jamais différents
du monde des civils, méprisant
cette «civilisation» qui a voulu transformer
les centurions en boutiquiers.
De la Résistance à l'Algérie en passant
par le Front de l'Est et l'Indochine, leur
parcours est riche d'aventures, de rencontres,
de souvenirs. D'eux, on a envie
de dire, selon la formule d'Ernst von
Salomon : «La patrie brûlait sourdement
dans quelques cerveaux hardis...»