Après avoir pratiqué Jean Calvin pendant plus de quarante-cinq ans, surtout dans sa production. imprimée, Jean-François Gimont propose un portrait du réformateur dessine à travers ses relations sociales. Il cerne son action sur la société de son temps. Cet homme a en effet exercé une emprise exceptionnelle sur son entourage, proche et lointain. Au cours des âges, il continue a provoquer tout a la fois une fascination inconditionnelle et des rejets définitifs. Pour tenter d'expliquer le rayonnement de cet homme insupportable mais fascinant, le projet est né de réunir une galerie de portraits qui montrent les attitudes parfois contradictoires de Calvin et de son entourage. Les relations de multiples personnages avec le réformateur mettent. en lumière une diversité des approches et des contacts, positifs ou négatifs. Il n'y a pas seulement les amis fidèles, ni ceux qui sont devenus des ennemis mortels. Entre les deux, il y a d'autres rencontres, que ce soit avec de nobles princesses ou d'humbles tâcherons de la Réforme. Ici, le maladroit Mulot bénéfice d'une indulgence inouïe, tandis que là, Marie d'Ennetières fait éclater la misogynie du réformateur. Et ainsi de suite dans une cinquantaine de rencontres. La recherche, fondée sur les sources contemporaines, offre des images contrastées. Les qualités éminentes qui caractérisent le réformateur n'empêchent pas de dénoncer ses défauts, dont certains sont tout aussi éminents. Cette volonté d'éviter tant la calvinolâtrie que la clavinophobie donné a ces êtres du passé un visage plus humain. Ces pères de la Réforme mélangent projets grandioses et mesquineries tout comme les hommes d'aujourd'hui. .