L'Iran représente aujourd'hui une menace de premier ordre. Ses dirigeants ont décidé de se doter d'un arsenal nucléaire afin de sanctuariser le régime des mollahs. Le prétexte avancé de vouloir développer une industrie nucléaire civile pour se fournir en énergie constitue un leurre grossier. D'une part, les Européens ont proposé d'aider l'Iran à construire des centrales nucléaires. D'autre part, le pays ne court aucun risque de pénurie énergétique car il possède 11,4 % des réserves mondiales de pétrole et 11,8 % de celles de gaz.
C'est pour cette raison que les Américains et les Israéliens envisageraient d'intervenir militairement avant que le programme militaire iranien ne soit conduit à son terme, afin de renverser ce qu'ils considèrent comme une dictature religieuse expansionniste.
Mais la chose est loin d'être aisée, d'autant que l'expérience irakienne ne constitue lias un précédent particulièrement heureux. De plus, l'Iran n'est pas l'Irak. Forte de 69 millions d'habitants, elle est dotée d'une armée puissante même si une partie de ses matériels est obsolète. Sur tout, les stratèges iraniens ont tiré les leçons des derniers conflits et ont mis au point une stratégie défensive « asymétrique » afin de dissuader tout agresseur.
A la différence de l'Irak, le conflit ne se cantonnerait pas uniquement au seul territoire iranien, mais s'étendrait à l'ensemble du Moyen-Orient. Téhéran tenterait également d'interdire la navigation civile dans le golfe Persique, perturbant les exportations de pétrole. Il est probable que les principales installations pétrolières seraient aussi la cible de frappes de manière à désorganiser au maximum l'économie mondiale. Des attentats d'envergure auraient également lieu dans divers Etats.
Enfin, la véritable guérir engagée par le Hezbollah contre Israël au cours de l'été 2006 annonce ce que pourraient l'aire d'autres mouvements armés soutenus par Téhéran comme le Hamas - en cas de déclenchement des hostilités partout au Moyen-Orient.