La « Corpopoétique » veut penser et mettre en perspective la co-action de deux comportements humains invariants : d'une part, la représentation, par l'homme, de son corps ; d'autre part, l'attribution dune signification supérieure à cet acte de représentation du corps.
Ce volume est consacré au peintre Jacques Coulais (1955-2011). Paul Ardenne, qui l'a connu de près dès l'adolescence et fréquenté jusqu'à la fin, en fait le « Pictor Maximus », le « plus grand des peintres ».
Cette « plus grande grandeur » n'est nullement l'effet d'une hiérarchie poétique ou esthétique au sens où Jacques Coulais aurait dépassé en maîtrise Picasso, Courbet, Michel-Ange ou Apelle. La « plus grande grandeur » émane de la condition physique propre au peintre dès sa prime enfance. L'impossibilité de se mouvoir et sa dépendance physique l'ont mené à un très particulier travail de son corps, une « corpopoétique » sans pareille.
En une trentaine d'années, Jacques Coulais va peindre plus de 1 600 toiles, nombre d'entre elles de grand format. Cette véritable course de fond est moins un classique « contre la montre » qu'une forme de vie, la vie tout court.
Cette publication accompagne la première rétrospective de grande ampleur de l'oeuvre de Jacques Coulais, présentée de novembre 2013 à février 2014 au musée Bernard D'Agesci de Niort, où vécut l'artiste.