Il lui reste dix-sept ans à vivre lorsque Flaubert rencontre le plus français des écrivains russes, Ivan Tourgueniev. Leur première lettre date de 1863, et cette correspondance exceptionnelle durera jusqu'aux derniers jours de Flaubert.
Ce document sur le laboratoire intérieur de chacun des deux auteurs est irremplaçable : ils livrent leurs doutes, leurs difficultés, les affres qu'ils traversent sans filtre ni prévention, car chacun sait que l'autre est un frère d'encre et de plume.
Cette relation épistolaire est aussi un passionnant miroir de la vie intellectuelle, culturelle et politique. On voit défiler, peints et croqués avec une force de trait stupéfiante, les grands personnages de l'époque.
Enfin, elle raconte une amitié rare. Les deux géants des lettres correspondent, au sens le plus plein du terme.
Ils échangent, se confient, s'épaulent et se critiquent. Ils nouent ensemble le plus subtil et plus exigeant des signes de ponctuation : le trait d'union.