Enfant abandonné des hommes, Jeï découvre très tôt qu'il possède le don de capter, de sentir la souffrance des autres, objets, animaux ou humains. A quinze ans, vagabond dans les rues de Séoul, il s'invente un mode de vie proche de l'ascèse, se nourrissant de riz cru, lisant des livres trouvés parmi les ordures, et devient le leader d'une bande de motards. Ces motards organisent des courses illégales en plein Séoul, bravant la mort et la police, jusqu'à cette course ultime, la plus grandiose, la plus folle jamais menée, où Jeï entre dans la légende.
C'est le portrait fascinant d'un homme sans attaches, à la dimension christique. Il est le révélateur incandescent d'une société, la Corée, qui est aussi la nôtre, déchirée par ses tensions internes.