Un capitaliste américain
Portrait d'un banquier hors pair, francophile et francophone, dont l'histoire se confond avec celle de la montée en puissance
économique et politique de l'Amérique à la fin du XIXe siècle.
On l'a appelé le Saint Patron du capitalisme, le Napoléon de Wall Street, le « Vieux », etc., mais ce sont ses initiales, J. P.
qui sont restées dans la mémoire américaine avec le nom de la banque JPMorgan. John Pierpont Morgan est considéré comme la figure tutélaire du capitalisme américain et jouit, encore aujourd'hui, d'un immense prestige dans les milieux financiers. Au milieu du XIXe siècle, l'Amérique est un pays où tout est à prendre et tout est à construire. J. P. met donc
sur pied de gigantesques entreprises, les trusts, où sont mises en oeuvre les dernières inventions technologiques, que ce soit dans les chemins de fer, l'acier, l'électricité, le téléphone ou les transports maritimes. Il est le commanditaire du Titanic, dont le naufrage sera le seul échec de sa carrière. Le gouvernement fédéral fait appel à lui pour empêcher in extremis l'Amérique de faire faillite. Grand ami de la France et grand collectionneur, J. P. Morgan passe quasiment cinq mois par an en Europe, surtout à Paris où il achète des milliers d'objets d'art, ou encore à Aix-les-Bains où il prend les eaux. Personnage hors du commun, toujours en voyage, aimant les femmes et la bonne chère, passionné d'art et d'histoire avant que de finance, il a marqué son siècle en contribuant à la montée en puissance économique et politique d'une Amérique qui allait bientôt dominer le monde.