La Folie de Dieu sème la violence sur la folie des hommes. Oui, Dieu est bien fou, comme l'a dit Martin Luther dans ses propos de table. Comment expliquer autrement les guerres, guérillas, terrorismes qui s'abattent sur nous, les hommes, d'époque en époque, à moins que le diable ne soit pris pour Dieu. La ville de Münster en Westphalie a connu, en 1534 et 1535, un sommet de ces cruautés divines. Elle a été subjuguée par les anabaptistes qui y ont établi, jusqu'à l'extrême logique de l'absurde, une théocratie totalitaire. Même les femmes furent mises en commun. Ces événements méritent un devoir de mémoire. L'auteur le fait sous forme d'un journal tenu par un clerc de notaire qui écrivait naturellement en latin.
Suit un court récit, « Le Roi des Aulnes », qui vient, après des siècles, se lier à l'autre par la ville de Münster écrasée sous les bombes. La guerre est à nouveau passée par là, et l'enfant est mort dans les bras de son père.