Dans le roman de maman je suis le personnage le plus improbable : j'écris. Le poème, le poème. D'accord, ça n'était pas pensable, pas prévu. Des fleurs rouges dans ses cheveux noirs glissent, s'agitent et me parlent. L'abîme, maman. J'ai dans mon corps la faim, la soif et la sueur de ceux qui braillaient avant toi jusqu'au soir. Ça parle, ça me parle, dans toutes leurs langues des voix murmurent affolées sous mes bras.