Le vieux Lim Ah Cheng avait raison : dans l'une des dernières jungles de Singapour, au fond d'un puits à sec, gisait une vieille bicyclette, au pneu arrière transpercé d'une balle.
La revoir lui rappelle la façon dont il l'a précipitée là, 72 ans plus tôt, alors qu'il n'était qu'un gamin des rues courant dans un Singapour occupé par l'armée japonaise. Une armée dont le principal moyen de locomotion n'était autre que... la bicyclette.
1942. Émerveillé par l'agilité d'un soldat japonais sur son deux roues, Ah Cheng décide de ne plus le lâcher d'une semelle car il rêve de rouler avec autant d'adresse, lui qui a des soucis d'équilibre...
Il faut dire que ce soldat de seconde classe n'est pas tout à fait comme les autres. Il est d'origine noble et n'a qu'une seule idée en tête : participer aux épreuves cyclistes des Jeux Olympiques, une fois la guerre terminée.
Un drôle de tandem se forme, lié par une bicyclette, à la vie à la mort...
Une anecdote historique émouvante et pleine de sens.