La chair des heures
ma solitude frissonne
je ne veux pas être la proie
du feu des roses fanées
qui ravage mon village au loin...
Guetteur, le poète est garant du passage de relais entre le vécu et l'étincelle de (l'ir)réel. La poésie de Mario Martín Gijón rebat continuellement les cartes et les accès de (à) son écriture. À travers ce recueil anthologique apparaît une vision intégrale et novatrice de l'art poétique coulissant le sens sur des embrasures qui se complètent ou s'entrechoquent. L'agencement de sons et déclics en fonde la beauté enfouie.
L'ensemble est remarquablement traduit et présenté par Miguel Ángel Real qui introduit un nouveau défi à partir de la déconstruction des mots en français pour nous révéler une poésie qui ne fige rien mais se déploie sans cesse, comme archit(e/a)ctes de la distancia(c)tion qui éta(l/y)es nos limites.