« Toutes les personnes racisées sont des génies de l'adaptation. Penser à ne pas paraître « trop » noire, arabe ou asiatique, adopter une manière de parler, de s'habiller, de rire, réfléchir aux musiques choisies en soirée, renoncer à porter des capuches pour éviter la police...
Bref, la charge raciale, c'est tout planifier quand on évolue dans des milieux majoritairement blancs et qu'on ne l'est pas. »
Le racisme aurait-il deux têtes ? Celle de la violence explicite, brutale, cyclique des morts et des agressions qui s'accumulent de la Méditerranée aux quartiers populaires. Puis celle d'une violence banale, plus taiseuse, qui se niche dans les relations quotidiennes et entrave la construction de son identité.
Douce Dibondo fait le constat d'un silence autour d'une blessure cachée dont la plaie brûle vive la peau des personnes noires et racisées : la charge raciale.
Dans son premier essai, la journaliste indépendante, poète et militante afroqueerféministe mêle psychanalyse, art et témoignages pour en montrer tout l'impact.
Quand la bonne conscience blanche ne suffit plus et que le racisme qui gangrène notre société devient insoutenable, l'ouvrage de Douce Dibondo se veut un guide de survie salvateur et un manuel politique pour une émancipation future.