La femme à la valise
Je sais que beaucoup d'entre vous ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre. Je sais bien que vous préférez continuer à fermer les yeux.
Vos portes et vos coeurs indifférents me repoussent. Mais moi, obstinément, je vais continuer à arpenter les rues, à monter et descendre des escaliers, à frapper à toutes les portes avec ma feuille blanche, avec mon arme simple et puissante, à solliciter les coeurs sourds, jusqu'à ce que vous me répondiez. Jusqu'à ce que vos portes s'ouvrent et que vos coeurs s'enlacent pour former un rempart inébranlable qui freinera le grand massacre que préparent les puissants...
[Elle] n'avait pas quitté ses habits de deuil et jurait qu'elle continuerait à les porter, car elle considérait que c'était un uniforme rebelle et de protestation permanente face à sa douleur et au veuvage qu'on lui avait imposé.
À travers les onze nouvelles de ce recueil, Luisa Carnés dresse le portrait de personnages en prise avec un régime totalitaire : des combattantes, des femmes emprisonnées, prisonnières politiques, des personnes révoltées et engagées dans une lutte sans merci pour recouvrer leur liberté et leur dignité.
Des nouvelles écrites par une autrice en exil, réfugiée au Mexique, et qui n'aura de cesse de militer et de lutter pour voir son pays libéré du franquisme.