Véra est l'un de ces êtres que Dostoïevski appelait
«héros de l'extrême frontière». Engagés à corps
perdu dans leur quête spirituelle ou amoureuse, ils
se débattent à la limite de la folie mais aussi de la
vérité souveraine. Celle, charnelle et cosmique, qui
exprime le dense mystère de leur vie, si humble
d'apparence.
La folie de Véra est d'attendre l'homme qu'elle
aime, de refuser l'oubli, d'arracher à la solitude les
âmes abandonnées par ceux qui préfèrent oublier.
Mais surtout de garder l'espérance. Malgré tout.
De la rencontre avec cette héroïne de «l'extrême
frontière», nous sortirons transfigurés, illuminés
par l'intensité de son amour, de sa foi.