La traduction par Georges Poyer (1913) de ce chapitre du
troisième volume du grand traité de psychiatrie d'Émile
Kraepelin est restée longtemps méconnue. Consacré à la
«folie maniaque-dépressive», ce chapitre est extrêmement
important : le professeur de psychiatrie de Munich y confirmait
pour la première fois sa thèse de la nature endogène,
quasi constitutionnelle de la maladie. Sa description
clinique, particulièrement complète, fera date dans l'histoire
de la psychiatrie.
Mémoires du corps a voulu rendre à nouveau disponible en
français ce texte crucial. Et rappeler aussi que le corps reste
pour Kraepelin le support et le medium de toute pathologie
mentale. C'est une sémiologie du corps dans ses
manifestations cliniques et comportementales, et un
chapitre essentiel des archives du corps, que nous trouvons
à l'oeuvre dans cet exposé de la folie maniaque-dépressive.