Forgé dans les milieux académiques et féministes états-uniens des années 1960, le concept de genre a enrichi les recherches en sciences sociales par une épistémologie permettant de dénaturaliser les différences, les inégalités et les identités sexuées. Devenu catégorie d'intervention publique, il fait aussi partie du langage et des répertoires des groupes militants. Ainsi, mobilisé à toutes les échelles (locales, nationales, internationales) par des acteurs contrastés, le genre connaît aujourd'hui un véritable éclatement. L'ouvrage interroge les modalités situées de ses circulations et de ses traductions en actions publiques, militantes, scientifiques et développe des analyses critiques de son succès globalisé et globalisant.