La Loire du Val à l'estuaire
Loire de Touraine, Loire angevine et Loire armoricaine : c'est bien le même fleuve qui poursuit, du grand Val jusqu'à l'estuaire, son chemin vers la mer. Mais ce qui surprend dans ce parcours, c'est l'extrême diversité des paysages traversés, de la Loire en majesté des châteaux aux vignes à l'assaut de coteaux eux-mêmes truffés de caves. Loire des villes, au riche patrimoine architectural conjuguant le tuffeau et l'ardoise, Loire ensauvagée des boires, des Îles et des grèves, ou au contraire très cultivée, côté Vallée, en contrebas des hautes levées : Vallée d'Anjou aux allures de petite Hollande et à l'approche de Nantes, Vallée de la Divatte, plus maraîchère, elle aussi intensément jardinée. De Nantes à Saint-Nazaire, une tout autre Loire s'offre aux regards : Loire d'estuaire entre hier et demain où Les activités portuaires doivent composer avec une nature d'une exceptionnelle richesse qu'il n'est pas moins impératif de sauvegarder. C'est tout le charme de cette Loire toujours en quête d'un juste équilibre entre environnement et aménagements, où l'homme est omniprésent au sein d'une nature avec laquelle il a appris de longue date à cohabiter pour en faire une féconde et généreuse associée.
Sur cette Loire, il y a tant à tant à voir et à dire qu'il ne faut pas moins, pour l'évoquer, que les regards croisés, souvent, du fait d'une longue familiarité avec elle, plus complices que distants, d'un photographe et d'un écrivain.