La maison d'Élisabeth
Ce livre a été écrit sous les balles. C'est-à-dire que les balles sifflaient devant ma fenêtre. J'habitais, au moment de la libération de Paris, en août 44, un hôtel du Quartier latin, dans une rue adjacente à la rue Soufflot où se sont produites plusieurs escarmouches.
C'est précisément à cette période-là que, bloqué dans ma chambre, n'osant mettre le nez à la vitre, j'écrivais Élisabeth. En même temps, je me posais la question : « Est-il possible d'écrire sur les événements présents ? » Ma réponse était : « Non, on ne peut pas, il faut du recul. » Et je n'ai pas changé sur ce point.