La Seconde Guerre mondiale vit près de trois mille navires
anglais envoyés par le fond. Embarqué sur la Rose des
Vents, joli nom pour y vivre l'enfer, Nicholas Monsarrat
relate dans La Mer cruelle la longue et véridique histoire
d'un océan, de deux navires et d'environ cent cinquante
hommes pris dans la plus furieuse des batailles qui fut
jamais livrée en mer. Il le fait sans emphase mais sans rien
édulcorer, décrit l'insoutenable souffrance des équipages
trempés par l'eau salée et révèle un univers teinté
d'humanité et d'horreur. Rejet, fascination et dégoût sont
les maîtres mots pour dépeindre ces flots sans âme, traîtres
aux hommes et pourvoyeurs d'orphelins...