Christine commercialise des pochettes-surprises sur le Net ; Ximèna
des produits artisanaux fabriqués par les Indiens mapuches (Chili) ;
Georges a, lui, ouvert une boutique de tapisserie-brocante... Des parcours
qui ont emprunté la voie de la microfinance pour sortir d'une
précarité professionnelle.
La microfinance ? Un mot nouveau pour désigner les services financiers
destinés aux populations exclues du système bancaire traditionnel, pour
les aider à créer ou à développer leur activité ou subvenir à un besoin :
microcrédit, épargne solidaire, microassurance, transfert de microfonds...
Popularisée par Muhammad Yunus (prix Nobel de la paix en 2006) à travers
la Grameen Bank, cette finance s'est imposée dans les pays du Nord
comme un outil de lutte contre l'exclusion en mobilisant une diversité
d'acteurs : associations, établissements bancaires, pouvoirs publics...
En France, 20 000 entreprises sont créées, chaque année, par des chômeurs
ou RMIstes grâce à la microfinance. Cependant, la microfinance
ne risque-t-elle pas de se substituer à l'action des pouvoirs publics ? Tout
le monde a-t-il pour objectif de devenir son propre employeur ? Comment
une personne à faibles revenus peut-elle rembourser un emprunt, même
d'un faible montant ? Autant de questions abordées à travers des portraits
et des entretiens avec des bénéficiaires et promoteurs de cette microfinance
et des chercheurs qui étudient le phénomène.